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Union Générale des
Travailleurs de Côte d'Ivoire
Siege Social
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Fête du travail à la Présidence, samedi dernier
Nyamien Messou (Sg Fesaci) : “Nous attendons toujours votre signature”

Lundi 03 Mai 2010
 

Nyamien Messou a également livré à l'endroit du chef de l'Etat, une longue liste de revendications. (Ph. P. Ziahé)

(…)
C'est désormais une tradition bien établie, la Fédération des Syndicats Autonomes de Côte d'Ivoire (FESACI); à l'instar des autres centrales syndicales de la Côte d'Ivoire, voudrait vous soumettre les revendications destravailleurs en ce jour de la commémoration du 1 er mai 2010.
Nous ferons un bilan rapide du traitement de nos revendications essentielles de ces trois dernières années avant de dresser le catalogue des nouvelles revendications.

Ces revendications sont relatives à la reforme du Statut général de la Fonction publique et au Code du Travail ainsi qu'aux problèmes annexes y afférents;


Aux problèmes spécifiques aux secteurs.
Convaincus que vous saurez prendre, dans l'intérêt général les mesures qui s'imposent,nous vous remercions de votre sollicitude et vous présentons notre cahier de revendications. Pour permettre une meilleure compréhension de notre cahier, nous allons
examiner l'évolution dans le traitement de nos revendications essentielles. En effet, ces quatre dernières années, nos revendications ont concerné:
La revalorisation du SMIG; La création du Conseil National du Travail, organe de régulation du dialo gue social; La réforme du code du travail et du statut général de la Fonction publique; La révision du statut agro industriel;
(...)

RÉFORME DU CODE DU TRAVAIL ET DU STATUT GÉNÉRAL DE LA FONCTION PUBLIQUE

La réforme du code du travail et du statut général de la Fonction publique ont fait l'objet de l'organisation du forum social. Le 1er mai 2008, nous avons exigé une matrice d'actions et un chronogramme clair de mise en oeuvre des résolutions du forum.
(...)

GRILLE INDEMNITAIRE

Des décrets adoptés en ce qui concer ne l'enseignement supérieur et les cadres supérieurs de santé sont dans leur phase de mise en oeuvre. Un texte a été pris en ce qui concerne
les agents des Douanes, des Eaux et forêts, du Ministère de la Fonction publique. Un projet est en cours en ce qui concerne les Ingénieurs. Les Secrétaires attendent la signature d'un texte qui prendrait en compte l'institution de leur grille indemnitaire.

LA RETRAITE

Le texte relatif à l'augmentation de la limite d'âge pour faire valoir ses droits à la retraite est entré en application. Désormais seule la retraite d'âge est retenue et varie de 57 à 65 ans selon les catégories d'emploi.

LE CODE DU TRAVAIL

L'année dernière nous avons expliqué les raisons qui nous fondent dans notre conviction qu'il faut modifier le code du travail. Nous avons eu un séminaire à Grand Bassam pour ouvrir le chantier. Nous demandons au Ministre de la Fonction publique et de l'emploi d'en faire une priorité pour qu'avant la fin de l'année 2010, nous ayons adopté un nouveau code du travail. . En attendant, quelques problèmes peuvent être résolus. Nous attendons la décision modifiant l'âge de la retraite de 55 ans à 57 et 60 ans. Pour l'instant, nous avons un problème relatif à ceux qui sont nés vers. Dans certaines entreprises, on se propose de les mettre à la retraite dès le 1er janvier de leur année de naissance. Nous pensons qu'ainsi, on les met à la retraite à 54 ans révolus. Nous souhaitons que des dispositions légales soient prises pour les mettre à la retraite le 31 décembre comme cela se fait dans
nombre d'entreprises. Nous soulignons l'urgence de la situation dans le cas de certaines entreprises comme Côte d'Ivoire télécom. Nous terminerons par des revendications spécifiques à certains secteurs

AU NIVEAU DU SECTEUR PUBLIC DE L'INFORMATION

Indexation des retenues de pension sur les salaires RTl pour qu'à la retraite les pensions soient calculées sur cette base; Changement de statut de l'ISTC;

AU TITRE DE LA SICOGI

Il y a deux ans, nous avons posé un problème relatif à la crise sociale intervenue à la SICOGI au terme de laquelle 25% du personnel a été licencié. Nous avons posé le problème de la justesse de cette mesure. Vous avez demandé au Ministre de la Fonction publique et de l'Emploi de saisir le Conseil national du Travail. Le Conseil a rendu sa délibération qui
indique très clairement que la direction est responsable de tout ce qui est arrivé. Nous attendons l'application des recommandations du Conseil National du Travail dont la plus importante est la réintégration pure et simple des travailleurs.

AU TITRE DES AGENTS DE LA POSTE

La Poste se porte très mal depuis quelques années. Elle est même sous perfusion même si on peut noter que les arriérés de salaires sont passés de 4 mois à 1 mois. Un plan de redressement est en cours. Notre souhait est que cela soit précédé d'un audit du secteur pour plus d'efficacité. Nous en profitons pour nous réjouir de ce qu'une reconnaissance écrite de dette est en cours d'élaboration avec l'ancien directeur Konan Kan Omer qui sera signé très bientôt. Les postiers pensent que vous les avez abandonnés et souhaitent,
Monsieur le Président, que vous rameniez la Poste sur les rails.

AU TITRE DES AGENTS DU MINISTÈRE DES Mines ET DE L'ENERGIE

Institution de primes, indemnités, frais de contrôle et modalités de répartition au personnel qui ont tous fait l'objet de projets de texte;

AGENTS JOURNALIERS

La reforme de 1992 au niveau du statut général de la Fonction publique a souhaité la suppression des agents journaliers. Cependant, force est de reconnaître que certains secteurs sensibles, comme la santé et l'éducation ont dû maintenir pour nécessité de service, certains agents journaliers.
La FESACI avait demandé dans ces conditions qu'une procédure soit engagée pour leur réintégration dans la Fonction publique. Au niveau du secteur de la santé, le problème semble avoir trouvé une solution. Nous espérons qu'une solution sera trouvée pour
les autres secteurs. Ainsi, pourraient être réglé dans le même temps les problèmes d'harmonisation de salaire, l'adhésion à la MUGEF CI, ""

TRAVAILLEURS DE LA SG4-SECURICOR

Application des primes de panier et revalorisation de la grille salariale existante.

TRAVAILLEURS DE FILTISAC

Lutte acharnée contre l'importation anarchique des sacs, Concurrence déloyale à FILTISAC.
Augmentation de salaire qui sont blo qués depuis 10 ans

LE COUT DU TRANSPORT PUBLIC

Monsieur le Président, Les revendications présentées n'ont qu'un objectif: l'amélioration des nos conditions de vie et de travail. C'est pourquoi, au delà des revendications sectorielles, je voudrais parler du coût de la vie. Il est vrai que pour plusieurs raisons, les prix varient dans de nombreux secteurs. Nous allons nous intéresser ici à l'augmentation du coût du carburant qui induit toutes les autres hausses. Dans un passé très récent, les
Gouvernements ivoiriens subventionnaient le prix du carburant à l'occasion de certaines hausses du brut au plan international. Aujourd'hui, une des exigences du programme PPTE est de pratiquer la vérité des prix. Dans ce cadre, le Gouvernement a mis en place un système de réajustement automatique des prix des produits pétroliers en fonction des corps internationaux du pétrole. Dans cette même logique, nous avons exigé la mise en place d'un système de réajustement automatique du coût des transports en fonction des hausses des
cours des produits pétroliers. Cela n'a pas été fait et nous venons de vivre une crise du transport.
Quels enseignements pouvons nous en tirer?
Une grève des gbaka, taxis et woro woro perturbe fortement l'activité économique; La SOTRA est incapable d'assurer le service minimum; Les Ivoiriens souffrent, mais malheureusement nous constatons oh combien la ville devient belle, sans nuisance sonore et atmosphérique excessives pendant ces grèves, ce qui indique à nos amis transporteurs qu'autant ils sont utiles, autant ils doivent prendre conscience de leur capacité de nuisan
ce du fait de leur indiscipline.
Nous tirons la conclusion que la Côte d'Ivoire mérite un système de transport public mieux organisé et plus soucieux de l'environnement. Ce type de transport ne devant constituer qu'une solution d'appoint.
Nous allons plus loin, pour indiquer qu'une commission de réajustement de prix mettrait les Ivoiriens à l'abri de fluctuations fantaisistes. Nous allons donner un seul exemple. Prenons une ligne de woro woro allant de Saint Jean aux Deux Plateaux, au niveau de la station Olybiya. La distance est d'environ 5 km. En tenant compte de l'âge avancé des voitures, des nombreux arrêts et redémarrage nous estimons la consommation à 20L de gasoil aux 100 km. Il faut dans ces conditions, le de gas oil pour couvrir la distance de 5 km. Pour une augmentation de 30 F sur le litre de gasoil, chaque passager (4 minimum) supporte une
hausse tarifaire de 7,5 F. En tenant compte de facteurs divers, nous pouvons concéder une augmentation nette de 10 F. Le même raisonnement nous permet d'aboutir à une augmentation tarifaire de 50 F par passager si l'augmentation du gasoil est de 200 F par litre. Vous voyez qu'on est très loin de cette réalité et que seul le consommateur final est perdant à chaque hausse du coût du pétrole. Je signale par ailleurs qu'à la suite de 2 baisses successives en 2008, les tarifs des gbaka et woro woro sont restés inchangés.
Nous demandons au Gouvernement, en association avec les consommateurs de veiller à la mise en place du système de réajustement automatique du coût du transport.
Voici, Monsieur le Président de la République, la synthèse de nos préoccupations en ce jour mémorable du 1er Mai 2009. De la satisfaction de ces revendications dépend la paix sociale
si importante pour tous.
Nous ne pouvons pas exposer nos revendications sans évoquer la sortie de crise.
Deux questions sont en ce moment en discussion. Il s'agit des listes électorales et du désarmement. L'ancien Président de la CEI a posé un acte frauduleux en tentant d'inscrire par une opération non autorisée, 429 000 électeurs sur la liste provisoire. Il est sur prenant qu'il ait eu des soutiens dans la classe politique. Par cet acte, il jette un discrédit sur la liste. IL est par conséquent normal que cette liste fasse l'objet d'un audit et que les documents
ayant servi à l'inscription des pétitionnaires soient vérifiés. C'est à cette condition que tous les candidats peuvent être rassurés. La seconde question est relative au désarmement. Regardez comment à partir de certaines officines politiques, notamment occidentales,
on veut créer une division artificielle entre le désarmement et les élections. Même lorsque le Premier Ministre se prononce dans Jeune Afrique, il indique qu'il n'a pas signé un accord
avec l'entourage du Président GBAGBO et que ce dernier ne lui a jamais dit qu'il était préoccupé par le désarme ment avant les élections. Monsieur le Premier Ministre, je ne suis pas convaincu que la solution aux problèmes des Ivoiriens se trouve dans la lecture de vos confidences avec le Président de la République même si cela peut donner lieu à de belles pro
menades sur la lagune. Il s'agit pour eux de s'en tenir à ce que vous avez accepté de couché sur papier pour donner l'Accord Politique de Ouagadougou. Pour nous, le désarmement est une exi gence démocratique si nous voulons avoir des élections transparentes et justes mais aussi une exigence d'ordre éthique puisque nous ne pouvons pas nous mettre ensemble dans un Gouvernement pour gérer une zone tandis que l'autre reste aux mains de ceux avec lesquels nous avons un accord.
Les hommes politiques doivent accepter de discuter en mettant en avant l'intérêt de la Côte d'Ivoire.
Au terme de ce développement, je salue les Ivoiriens pour leur mobilisation exceptionnelle. Le processus de sortie de crise coûte cher. Jusqu'à décembre 2009, elle aura été évaluée à
665,1 milliards de nos francs. Nous en profitons pour saluer la Communauté internationale pour son aide si appréciable qui s'élève à 32,2 milliards de nos francs, soit 4,85%.
Comme vous le voyez, mesdames et messieurs, la sortie de crise est supportée essentiellement par la Côte d'Ivoire. Je le dis parce que pour certains Ivoiriens, si certains représentants de la communauté internationale se permettent d'intervenir de façon aussi bruyante sur ce processus, c'est parce que c'est eux qui la financent.
Comme nous venons de vous le démontrer, une telle affirmation heurte violemment la vérité. Mesdames, Messieurs, je m'adresse aux Occidentaux) ayez un peu de respect pour nous.
La FESACI appelle la classe politique à ne pas sacrifier la Côte d'Ivoire dans l'univers de ses contradictions sur les questions fondamentales. Je demande solennellement à tous de s'accorder sur l'essentiel. C'est pourquoi, je me per met d'évoquer trois questions délicates: la question de la préférence nationale, le tribalisme et le rapport de l'Etat aux religions.
Les problèmes relatifs à la xénophobie, l'exclusion, l'ivoirité sont évoqués sans partir de faits. Tenez, de 1991 à 1993, lorsque monsieur OUATTARA a été Premier Ministre, il a nommé deux personnalités dans son cabinet: monsieur TOURE Sydia, directeur de cabinet et monsieur KOUPACHI, conseiller technique principal.
Quelques années plus tard, monsieur TOURE Sydia est devenu Premier Ministre dans son pays, la Guinée et monsieur KOUPATCHI, est devenu ministre des Finances dans son pays, le Benin, Imaginez un instant qu'un dossier relatif à un contentieux entre la Côte d'Ivoire et la Guinée ait été soumis à monsieur Sydia, quel aurait été son sort? C'est là, la question essen tielle. Que personne ne veuille complexer les Ivoiriens sur ces questions, Si les traiter de cette façon, c'est être xénophobe, ivoiritaire, oui, nous assumons la xénophobie et l'ivoirité. Que les Hommes politiques ne s'amusent pas avec ces questions importantes.
Monsieur le Premier Ministre, en lisant les raisons officielles de votre lutte figure en bonne place la lutte contre le tribalisme et l'exclusion. Sur ce terrain, je vous encourage. Certains
esprits chagrins racontent, comme savent le faire beaucoup d'Ivoiriens, que dans les Ministères qui vous ont été confiés ainsi qu'à vos alliés, au moins 90% des directeurs centraux et les membres des cabinets sont du Nord. Comme je ne crois pas du tout en ces manoeuvres dont l'objectif est de réduire la portée de vos actions, la FESACI demande que le débat sur cette question soit ouvert. Nous vous demandons d'instruire l'inspection générale d'Etat aux fins de produire un rapport sur la question en commençant par donner de 2003 à maintenant les pourcentages par région de tous les directeurs centraux et des membres des différents cabinets ministériels. Ce rapport pourrait servir de texte d'orientation à un colloque sur la question. Venons en à la question des religions. L'Etat de Côte d'Ivoire est laïc. Lorsque nous avons eu un Ministère chargé des Cultes, nous avons cru naïvement qu'enfin la Côte d'Ivoire se dotait d'un instrument pour réglementer la pratique religieuse et avons applaudi des deux mains. Nous étions loin d'imaginer qu'on venait ainsi de créer une grande agence de voyage pour l'organisation du hadj. Or, d'énormes problèmes existent. Si aujourd'hui vous construisez ou achetez une maison et que votre voisin dit qu'il a vu Jésus, vous êtes un homme mort. Vous allez subir des nuisances sonores inqualifiables. Il faut réglementer cela. L'autre jour dans Frat Mat, je me suis rendu compte que les musulmans lors d'une Conférence de Presse ont estimé que la subvention pour le hadj 2009 estimé à 13 milliards devrait être audité tant le montant heurte leur conscience. Sur ce point, il faut rendre un hommage appuyé à cette communau- té qui a accepté ouvertement de traiter de la question car en vérité, toutes les communautés religieuses reçoivent des financements au même titre que le musulmans mais, n'en parlent jamais. Je souhaite que le débat s'ouvre. Aucun Président de Côte d'Ivoire
depuis Houphouët n'aura le courage d'arrêter l'escalade par lui même au risque de perdre des électeurs. Ils sont devenus prisonniers de cette pratique. Or, il faut en sortir car on ne devrait pas mobiliser des fonds publics aussi élevés pour permettre à des individus d'aller prendre une option sur le paradis, car c'est à ça que revient un pèlerinage à la Mecque, à Lourdes, à Fatima, à Rome où que sais je encore. Dans ces conditions, la société civile doit introduire une proposition de loi pour permettre un financement officiel mais plafonné des organisations religieuses pour ne pas atteindre ces niveaux.
Monsieur le Président,
C'est sur cette note d'espoir que je souhaite bonne fête du travail à tous,
je vous remercie.



 
 
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